De vraies personnes.
De vrais récits.
Notre communauté de combattants et de survivants du cancer du poumon fait évoluer les statistiques. Lisez les récits enrichissants ci-dessous et faites partie de notre communauté dès aujourd’hui.
Voici Diane.
À cinquante-six ans, je me suis réveillée au milieu de la nuit en toussant du sang. Je suis tout de suite allée aux urgences pour passer une radiographie ainsi qu’une tomodensitométrie et j’ai reçu une nouvelle dévastatrice: «Je suis vraiment désolé. Vous avez un cancer du poumon.» On m’a laissée seule pour que je puisse digérer tout cela.
Je n’avais pourtant aucun symptôme de cancer du poumon. J’étais sous le choc.
Un pneumologue est venu donner un deuxième avis et a proposé une biopsie pour vérifier les conclusions du premier médecin. La biopsie a été effectuée une semaine plus tard et, en raison de son emplacement, on a dû percer les tissus musculaires, le cartilage et la paroi extérieure du poumon pour atteindre la zone où se trouvait ma tumeur. Ils ont dû faire cela deux fois plutôt qu’une pour obtenir un échantillon. C’est la pire douleur que j’ai ressentie de toute ma vie — pire encore que l’ablation d’un poumon.
Les résultats de la biopsie ont confirmé le pire: c’était un cancer du poumon. J’avais une tumeur de 3,6 cm dans le haut de mon poumon gauche. J’ai appelé ma tumeur Wally Walnut parce qu’elle avait la taille d’une noix et j’ai subi une lobectomie du lobe supérieur gauche dans les trois semaines suivant la confirmation du diagnostic.
Mon deuxième diagnostic est arrivé moins d’un an après le premier. C’était après un contrôle que je suivais aux trois mois avec mon chirurgien thoracique. J’avais une douleur qui s’intensifiait près du côté droit de l’aine, et nous avions d’abord pensé que je m’étais étiré un muscle en faisant de l’exercice. En fin de compte, la douleur était tellement intense que j’ai dû subir une autre biopsie. Nous avons trouvé deux autres tumeurs que j’ai nommées: les ganglions Lizzy et Liza.
Je suis passée du stade 1B au stade 4. On m’a présenté deux options: la radiation ou la chirurgie. Si je me faisais opérer, il y avait 80% de chances que je perde l’usage de ma jambe. J’ai plutôt opté pour dix séances de radiation. Heureusement, cela a résolu mes problèmes. Maintenant, les tumeurs ne sont plus que deux morceaux de charbon de bois qui s’agitent dans ma jambe.
Mon troisième diagnostic était une tumeur au cerveau en 2019. J’ai découvert cette tumeur lorsque j’ai été emmenée dans l’une des rares cliniques médicales de Banff après avoir perdu la vision périphérique de mon œil gauche lors d’un événement. J’ai appelé cette tumeur Marshmallow Morgan. Heureusement, 3 traitements de radiothérapie stéréotaxique ont suffi pour la détruire, la plupart des gens n’ont pas cette chance.
J’ai commencé à plaider à titre de patiente en 2012 parce que je voulais aborder les lacunes que je constatais dans le système de soins de santé, ainsi que la désinformation entourant les cancers du poumon. Peu de temps après avoir reçu mon diagnostic du cancer des poumons, quelqu’un m’a dit que je méritais d’avoir un cancer du poumon parce que j’ai été fumeuse. Je me suis alors demandé pourquoi les cancers du poumon dus au tabagisme étaient encore stigmatisés. La recherche montre clairement que ces cancers sont très complexes et uniques. Selon certaines estimations, il en existe 100 types distincts, dont beaucoup ne sont pas liés au tabagisme.
Je suis très motivée dans mon rôle de défenseure parce que je sais que les patients atteints d’un cancer du poumon ont du mal à trouver des informations exactes sur internet et souffrent de préjugés inacceptables et souvent trompeurs. C’est pourquoi j’ai créé la Unmasking the Reality of Lung Cancer Society, une organisation caritative qui vise à responsabiliser et éduquer les patients actuels et futurs atteints par le cancer du poumon. Nous créons également des outils éducatifs, dont un dépliant médical, disponible en huit langues, pour aider les gens à s’orienter dans le système et à approfondir leurs connaissances au sujet du cancer du poumon.
Le message que j’adresse aux personnes qui envisagent de se joindre à nos efforts de plaidoyer est le même que celui que j’utilise comme slogan pour mon organisation: «Chaque personne peut être un caillou contribuant à l’avalanche du changement.» Je veux que les gens sachent qu’il s’agit d’une véritable cause qui va aider les gens à avoir accès aux soins et aux traitements nécessaires, s’assurant ainsi que le cancer du poumon est un inconvénient et non une condamnation à mort. Tout le monde mérite une vie heureuse et bien remplie. Ensemble, nous pouvons être les cailloux. J’espère que vous allez faire partie de mon avalanche.
Voici MaryAnn.
Mon histoire a commencé en 2014, alors que j’avais cinquante-neuf ans. Je ne cessais de me plaindre à mon médecin de ressentir une douleur au côté gauche du cou. En raison de mon âge et de mon poids, je pensais avoir un problème au coeur. Mon médecin a donc requis plusieurs examens cardiaques, dont tous les résultats se sont révélés négatifs. Malgré cela, la douleur a continué pendant plus de six mois. J’avais essayé toute une série de traitements, allant de médicaments en vente libre à la compression thermique, mais rien ne me soulageait.
Un jour, la douleur est devenue insupportable, j’ai donc décidé de me rendre à un service d’urgence. Lorsque j’y ai rencontré le cardiologue, j’ai expliqué avoir subi plusieurs examens cardiaques pour discerner la cause de ma douleur au cou, mais que les tests avaient révélé des résultats normaux. Ce jour-là, l’hôpital m’a inscrite comme patiente hospitalisée et on a commencé à faire des scans de ma poitrine.
Quelques jours plus tard, le médecin est venu dans ma chambre d’hôpital et m’a dit : « MaryAnn, je dois vous dire quelque chose. Votre radiographie d’admission révèle une ombre dont je crois que c’est un cancer du poumon. » Je fus complètement estomaquée. Cela fut confirmé le lendemain quand ils ont pratiqué un scan et ont trouvé une lésion de 2,5 centimètres dans le lobe supérieur droit de mon poumon droit. J’ai ensuite subi l’ablation de cette lésion ainsi que des contrôles de routine depuis.
J’espère que le fait de partager mon récit encouragera tout le monde à rester à l’écoute de son corps et à se soumettre à un dépistage précoce du cancer du poumon. Je suis particulièrement inquiète pour les mères qui travaillent, qui sont toujours occupées et qui ne prennent pas le temps d’écouter leur corps. Prenez soin de vous et faites examiner vos symptômes par un médecin le plus tôt possible. À celles et ceux qui luttent contre un cancer du poumon, je veux dire : gardez espoir et continuez à vous battre. N’abandonnez pas. J’ai vu des personnes chez qui on a diagnostiqué un cancer du poumon de stade quatre et à qui on a dit qu’il leur restait six mois à vivre, mais qui ont survécu pendant plusieurs autres années.
Enfin, je comprends que les gens hésitent à un tel dépistage à cause de la stigmatisation qui entoure le tabagisme. J’encouragerais les gens à obtenir un dépistage proactif afin de se doter d’une base de référence pour leur santé pulmonaire. Ne serait-il pas incroyable de pouvoir détecter le cancer du poumon à un stade précoce et de le faire traiter avant qu’il n’atteigne le stade quatre ? Si vous risquez d’avoir un cancer du poumon, consultez votre médecin et renseignez-vous sur le dépistage du cancer du poumon. Si vous avez des poumons, vous risquez de contracter un cancer de cet organe. C’est aussi simple que cela.
*Les patients atteints de cancer du poumon et les proches aidants sont encouragés à visiter le groupe Facebook privé de MaryAnn Bradley pour le soutien et la sensibilisation au cancer du poumon: Canadian Lung Cancer Advocacy – Breathe Hope.
Voici Diane.
Je m’appelle Diane Chalifoux et je lutte contre le cancer du poumon.
Je me souviens du jour où mon médecin m’a dit que j’avais un cancer du poumon : j’ai eu l’impression de recevoir une gifle en plein visage. Nous étions en 2017 et je souffrais de graves maux de dos, à tel point que j’avais dû quitter mon emploi. Après avoir consulté mon médecin et subi un certain nombre de tests, le diagnostic m’a atterrée : un cancer du poumon de stade 3. Tout ce dont je me souviens après ce diagnostic, ce sont mes larmes : comment allais-je apprendre la nouvelle à ma famille, à mes ami-e-s ?
Au début, on m’a offert des traitements traditionnels de chimiothérapie et de radiothérapie. Cela a eu des conséquences sur ma santé, mais je savais que c’était un premier pas important dans mon combat. Lorsque mon médecin m’a ensuite présenté une nouvelle option de traitement, j’ai immédiatement été optimiste.
Depuis le début de l’immunothérapie, j’ai retrouvé de l’énergie ; j’ai même pu retourner au travail deux jours par semaine. Revenir à moi-même et à ma vie a été si important pour moi, et cela n’aurait pas été possible sans mes incroyables médecins et infirmières, le soutien de mes ami-e-s et de ma famille, et les options thérapeutiques étonnantes qui deviennent lentement disponibles pour les patient-e-s atteints de cancer du poumon comme moi.
Les gens me demandent toujours ce que signifie de survivre à un cancer. Survivre au cancer du poumon signifie une autre occasion de vivre ma vie, de faire de petites choses comme passer du temps avec mes proches. Je ne cesserai jamais de me battre pour ces petits moments ; j’espère qu’avec de nouveaux traitements comme l’immunothérapie, d’autres se joindront à moi dans cette lutte.
En leurs propres mots.
Voici Bonnie.
En avril 2016, jeune de 70 ans, j’ai été transportée d’urgence à l’hôpital avec ce que je croyais être une crise cardiaque. Après de nombreux tests, on a déterminé que j’avais une crise de la vésicule biliaire et que mon cœur allait bien. Cependant, pendant l’échographie, une tache a été découverte sur mon poumon gauche. Quatre jours plus tard, le diagnostic a révélé à mes médecins que j’en étais aux tout premiers stades d’un cancer du poumon.
Même si j’avais arrêté de fumer 20 ans plus tôt, mon cancer semblait prendre de l’ampleur à un rythme alarmant. On m’a envoyé voir un merveilleux chirurgien qui a décidé de procéder immédiatement à l’ablation du cancer. Après ma microchirurgie, je n’ai passé que deux semaines à l’hôpital. À la maison, j’ai été absolument étonnée du peu de douleur ou d’inconfort ressentis.
Je célébrerai bientôt mon premier anniversaire sans cancer. Je me sens dans un état fabuleux ! Je ne remercierai jamais assez mes médecins pour tous les merveilleux soins que j’ai reçus. Je suis une femme très chanceuse qui est revenue à la maison pour profiter du reste de ma vie !